Les secrets d’un jardin hypoallergénique

Enfants qui jouent dans un jardin rempli de pollen

En France, on estime qu’environ un quart de la population souffre d’allergies au pollen. Le printemps est d’ailleurs une saison particulièrement difficile pour ces personnes. Et quand on possède un jardin, on a envie d’en profiter ! Grâce au jardin hypoallergénique, même les jardiniers peuvent s’en donner à cœur joie ! Voici nos conseils pour réduire les risques allergiques dans votre jardin.

Bien choisir ses plantes

Pour se reproduire, les plantes ont recours à la pollinisation. Suivant le type de plantes, il existe plusieurs modes de pollinisation :

  • La pollinisation par le vent (anémogamie) : cette méthode concerne environ 10% des plantes, notamment les graminées. Les plantes produisent de grandes quantités de pollen qui est transporté par le vent pour être déposé ensuite au sol. Du fait de son mode de propagation, l’anémogamie provoque énormément d’allergies, car elle irrite facilement les yeux et le nez ;
  • La pollinisation par les animaux (zoogamie) : dans 90% des cas, la pollinisation se fait grâce à l’action des animaux, essentiellement les insectes (entomogamie). En butinant les fleurs, les insectes récoltent involontairement du pollen puis le déposent ailleurs ;
  • La pollinisation par l’eau (hydrogamie) : dans le cas des plantes aquatiques, le pollen est directement transporté par l’eau.
Abeille qui butine une jolie fleur violette
Fleur entomophile butinée par une abeille – unsplash.com

Vous l’aurez compris, en cas de terrain allergique, mieux vaut se tourner vers des plantes entomophiles : acacia, lavande, digitale, gueule de loup, etc.

L’avantage de ces plantes, c’est qu’elles sont souvent de couleur vive pour attirer les insectes. Vous pourrez donc facilement donner de la couleur à votre jardin grâce à elle.

En revanche, pour éviter les piqûres, évitez de mettre ces plantes trop près des espaces de jeu des enfants : trampoline, balançoire, toboggan, etc.

Entretenir son gazon

Être allergique au pollen ne veut pas forcément dire qu’il va falloir vous débarrasser de votre pelouse. En revanche, pour limiter les risques, pensez à entretenir votre gazon régulièrement.

Installez un abri de jardin en bois dans un coin de votre terrain pour y stocker votre tondeuse à gazon. Vous pourrez alors facilement tondre votre pelouse, toutes les semaines ou toutes les deux semaines.

Dans l’idéal, votre gazon ne devrait jamais faire plus de 2 cm ou 2,5 cm de hauteur. De cette façon, les épis qui le composent n’auront pas le temps de fleurir et vous ne serez pas gêné par vos allergies.

En dernier recours, vous pouvez également opter pour du gazon synthétique !

Une tondeuse à gazon pour entretenir sa pelouse
Tondeuse à gazon – pixabay.com

3 exemples de jardins hypoallergéniques

Il existe plusieurs façons d’aménager votre jardin dans une optique hypoallergénique. Ces types de jardins sont d’ailleurs très intéressants d’un point de vue décoratif !

                Le jardin japonais

Ce type de jardin favorise l’utilisation de minéraux et de plantes qui provoquent peu ou pas d’allergies (bambou, fougères, azalées, rhododendrons, etc.).

Exemple d'aménagement d'un jardin japonais
Idée d’aménagement d’un jardin japonais – designmag.fr

                Le jardin aquatique

Aménagez un petit bassin dans votre jardin pour y faire pousser quelques plantes aquatiques : nénuphars, lotus, laitue d’eau, jacinthe d’eau, etc.

Exemple d'aménagement de jardin aquatique dans un bassin
Bassin aménagé en jardin aquatique – pinterest.fr

                Le jardin à la française

Les jardins dits « à la française » reposent sur l’art topiaire. Les arbres, arbustes, haies et massifs doivent être taillés régulièrement pour conserver leur géométrie. Ainsi, ils ne fleurissent jamais et émettent donc peu de pollen.

Exemple d'aménagement de jardin topiaire à la française
L’art topiaire dans un jardin à la française – designmag.fr

Auteur : Barbara